Dixit Dominus de Haendel
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La Ferté-Bernard |
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1ère partie :
Suite d'Orchestre de Purcell d'après "Fairy Queen"
Motet de Vivaldi "O Qui Coeli" (Soprano Solo et Orchestre)
Ave Verum de Mozart (Choeur et Orchestre)
Solistes :
Rachel Guilloux (soprano)
Marie-Paule Bonnemason (alto)
Suite de "The Fairy Queen" de Purcell (1659-1695)
Prélude I – Hornpipe – Air – Rondeau – Prélude II – Hornpipe – Chaconne
Au cours de sa trop courte vie, Henry Purcell se consacra tout particulièrement à la composition d’opéras, ou plus exactement de « Masques ». Ces pièces, réunissant théâtre parlé et musique, étaient alors en vogue en Angleterre et Purcell laissa dans ce domaine des œuvres impérissables, telles « King Arthur », Dido and Aeneas », « Dioclesian » ou encore « The Fairy Queen ». La suite orchestrale extraite de cette dernière œuvre puise dans les nombreuses danses et musiques de scène qui jalonnaient la représentation.
Motet "O qui coeli RV 63" de Vivaldi (1678-1727)
Andante- Récitatif- Largo- Allegro
L’extraordinaire
production de Vivaldi en pièces instrumentales, dont les célèbres
« Quatre saisons » sont le couronnement, a longtemps occulté ses œuvres
vocales - tant religieuses que scéniques. A mesure que l’on redécouvre
ses opéras et sa musique d’église, se révèlent dans ce répertoire aussi
les qualités typiques de celui que l’on appelait « le Prêtre roux » :
invention mélodique, virtuosité et sens de la caractérisation
dramatique, dont le motet « O qui coeli… » donne une parfaite
l’illustration.
Ce motet « O toi
sérénité du Ciel » en mi bémol majeur nous offre une atmosphère
d’abord déchirée par les appels à Dieu (grands intervalles, rythme très
carré), puis ensuite marquée par la lente procession de tout ce qui se
passe et disparaît. C’est l’ostinato rythmique du second air,
entièrement syncopé qui évoque la marche inéluctable de « l’onde qui
s’écoule » de « la rose qui meurt ».
Motet "Ave verum K 618" de Mozart (1756-1791)
Composé l’année de sa
mort quelques mois avant son Requiem, ce motet en ré Majeur est sans
doute celui qui est le plus parfait et le plus expressif.
Après la messe en ut,
Mozart n’a plus écrit d’œuvres religieuses depuis 8 ans. Il compose cet
Ave Verum pour répondre à une simple commande.
Il n’empêche que
l’émotion profonde qui anime ce chef d’œuvre à l’évocation d’un dieu
mort pour l’amour des hommes, exprime intimement toute la mise en œuvre
esthétique du texte et toute l’intense sincérité musicale du
compositeur.
Georg Friedrich Haendel (1685-1759)
Contemporain de Bach
et de Rameau, Haendel voit le jour à Halle en 1685 et montre, très
jeune, de remarquables aptitudes musicales. Cependant, par obéissance
filiale, il commence des études de droit.
Un voyage à Berlin en 1696 lui
fait connaître l’opéra italien dans tout son éclat. Mais c’est en
Italie, à Venise, Rome, Naples, Florence, où il se rend à partir de
1706, qu’il écrit ses premiers opéras. Là, il se lie avec Scarlatti,
Corelli et l’évêque Steffani, organiste, chanteur et compositeur dont
l’influence se fait sentir sur son style vocal.
Après un voyage dans le Hanovre, en compagnie de ce dernier, il se fixe à Londres en 1712, y
fonde l’Académie Royale de Musique (1719) et se fait naturaliser anglais
(1726).
Connu au début de sa carrière comme compositeur d’opéras, mais devenu ensuite un maître de
l’oratorio, Haendel amalgame les divers styles et fusionne toutes les
tendances de son temps. Remarquable architecte des sons, il sculpte la
musique et parvient à une surprenante largeur de facture. Ses chœurs
polyphoniques revêtent une ampleur et une puissance expressives
jusqu’alors inégalées. La souplesse de son inspiration mélodique, très
voisine des italiens, lui permet d’exprimer l’impétuosité des sentiments
ainsi que la poésie de la nature.
Ayant perdu la vue en 1752, il cesse de composer, mais improvise à l’orgue jusqu’à sa mort en
Angleterre en 1759.
Il est inhumé à l’abbaye de Westminster.
Motet Dixit Dominus Psaume 109
Ce motet en sol mineur
écrit sur le texte du psaume 109, fut composé à Rome en avril 1707. Son
effectif est celui pratiqué à l’époque à savoir solo soprano et alto,
chœur à cinq voix ainsi qu’un orchestre à cordes et une basse continue
qui constituent l’écrin sonore des voix. Il comprend huit mouvements
précédés d’une « ouverture ». Cette œuvre religieuse s’inspire des
textes triomphaux et sonne profondément catholique et romain. Le Dixit
Dominus est le versant italien de Haendel, dans une grande mise en scène
de psaumes et d’ornements sacerdotaux propres à la Rome vers 1710. La
musique coule de façon haletante et met en valeur l’orchestre et les
voix avec un véritable dialogue sonore ,des contrastes et des effets
saisissants.
Cette composition
fascinante fit basculer Haendel vers la gloire. Souffle, rythme et
couleur, irruption de lumière, son Dixit Dominus déchire la nuit et au
milieu du temps annonce un grand compositeur autant que la parole
divine.
1- Chœur avec soli Dixit Dominus
Paroles de l’Eternel à mon Seigneur : "Assieds-toi à ma droite jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied".
2- Aria pour alto Virgam virtutis tuae
L’Eternel étendra de Sion le sceptre de ta puissance; Domine au milieu de tes ennemis !
3- Aria pour soprano Tecum principium
Le jour de ta gloire, le peuple plein d’une sainte adoration, t’apportera des offrandes : du sein de l’aurore, ta jeunesse viendra à toi comme une rosée.
4- Chœur Juravit Dominus
L’Eternel l’a juré et il ne s’en repentira point !
5- Chœur Tu es sacerdos
Tu es prêtre pour toujours à la manière de Melchisedech.
6- Petit chœur et chœur Dominus a dextris tuis
Le Seigneur à ta droite brisera les rois au jour de sa colère. Il exercera la justice parmi les nations; il sèmera la ruine, il brisera des têtes sur toute l’étendue du pays.
7- Chœur avec soli de Torrente
Il boira au torrent pendant la marche, c’est pourquoi il relèvera la tête.
8- Chœur Gloria Patri - Amen
Gloire au Père, au fils et au St Esprit, comme il était au commencement, maintenant et à jamais, dans les siècles des siècles, Amen.