L'élixir d'amour
Opéra Bouffe en 2 actes de Gaetano Donizetti
Sur un livret de Felice Romani
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Une coproduction de la ville du Mans, |
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La distribution
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Adina |
Pianiste accompagnatrice |
Gaetano Donizetti
Gaetano Donizettiest né en 1797 à Bergame en Italie du Nord.
Après des études musicales dans sa ville natale, il se perfectionne à Bologne et écrit durant
ses études trois opéras.
Ses parents s'opposant à sa vocation musicale, il s'engage dans l'armée autrichienne mais obtient
des succès avec Enrico di Bologna créé à Venise et Zoraïde di Granata
et se voit dispenser de ses obligations militaires.
On trouve dans ses premières oeuvres, l'influence de Rossini et de Bellini. Mais
Donizetti forge sa véritable personnalité et receuille son premier
triomphe avec Anna Bolena en 1831 puis l'Elixir d'amour avec lequel il
fait une tentative de comédie sentimentale comique et enfin son
sublime Lucia di Lammermoor, type du drame romantique.
Donizetti su toujours offrir aux chanteurs des pages de grande virtuosité, adaptées à leur
voix. Après ces succès lyriques, et alors parfaitement maître de son
écriture, le compositeur reçoit des commandes des opéras de Vienne et
de Paris, il compose ainsi La Favorite et La fille du Régiment en se
pliant aux exigences de l'opéra comique français.
En 1848, après avoir composé près de soixante - dix ouvrages lyriques et à l'heure des
premiers succès de Verdi, il doit cesser son activité à la suite d'une
paralysie nerveuse. Interné à Ivry, il retourne mourir dans sa ville natale.
Musicien au talent souple,
Donizetti s'attachait étroitement au type de sujet choisi et mettait
en valeur la virtuosité vocale et c'est surtout l'aspect mélodieux de
ses opéras qui en assure la popularité.
L'opéra "L'élixir d'amour"
Créé à Milan en 1832, sur un livret de Felice Romani, l'Élixir d'amour est une comédie sentimentale pour
laquelle Donizetti a su offrir aux chanteurs et aux chœurs des pages
de grande virtuosité .
Cet opéra–bouffe romantique met en scène des personnages de la commedia del' arte: la coquette,
l'amoureux transi, le militaire, le charlatan et la villageoise.
L'histoire
Acte 1
Un jeune villageois, Némorino, soupire en vain pour Adina, une riche héritière pleine
d'esprit, sachant lire, et précisément plongée dans l'histoire du
philtre amoureux de Tristan et Iseult.
Paraît un escadron dont le sergent
recruteur Belcore, se présente avantageusement et fait la cour
à Adina, auprès de laquelle Némorino se plaint... Arrive
cette fois le bonimenteur Dulcamara dont la charrette
miraculeuse contient tout et particulièrement un élixir d'amour - en
réalité un bon vin de Bordeaux - qu'il vend à Némorino sans
grand effet sur Adina qui feint d'épouser Belcore sur le
champ, au désespoir du jeune homme.
Acte 2
Le village est réuni dans la ferme d'Adina
pour son mariage avec le sergent. Pendant ce temps, Némorino
attend toujours l'effet de l'élixir et décide d'acheter un nouveau
flacon au charlatan. Afin de s'offrir cette nouvelle dose d'élixir, le
jeune paysan signe son engagement dans le régiment de Be1core.
Mais les villageoises apprennent que
Némorino a fait un riche héritage, ce qui le rend soudain
séduisant aux yeux de toutes: Adina, ignorante du fait,
croirait presque à la vertu de l'élixir, mais répond néanmoins à
Dulcamara qu'elle en possède un plus sûr au fond de sa prunelle.
Némorino soupire encore, cependant qu'Adina se fait
repentante, rachète son brevet de soldat et consent à l'épouser.
Quant à la renommée de Dulcamara,
elle devient telle qu'il écoule tout son stock d'élixir et devient
fortuné.
La mise en scène de Nelly Heuzé
Avec L'élixir d'amour Nelly Heuzé signe sa huitième mise en scèene d'opéra.
Elle présente ici sa mise en scène.
La musique fait jaillir l'image. Je travaille avec la partition et cette lecture musicale m'inspire.
C'est l'architecture musicale qui m'impose la construction scénique. Il y a, par exemple, dans l'opéra
des choeurs tellements expressifs qu'ils appellent une chorégraphie. C'était évident qu'il fallait amplifier
ce côté presque mécanique, pour faire monter l'excitation, chanter sur des gestes très réglés, très mécaniques,
précis comme des machines. A l'inverse, il y a un certain nombre de moments tendres dans cet opéra qui demandent
un effacement du geste pour faire jaillir la grâce de cette magnifique musique.
J'ai imaginé cete histoire entre l'aube et la fin de la nuit suivante. Au fond tout va très vite, entre la
révélation de l'amour de Némorino pour Adina et le fait qu'elle accepte cet Amour.
J'ai voulu aussi que l'opéra baigne dans une atmosphère magique. Cela se passe dans un village. Il n'est pas
spécialement italien, c'est un village. Les choeursen sont les habitants. Il jouent un véritable rôle. Il sont
le sixième personnage : ils bougent, ils travaillent, ils réagissent. S'appuyer sur un choeur expérimenté
permet d'aller plus loin dfans la théatralité, permet de sortir du conventionnel.
Il y a aussi un moment spectaculaire avec l'arrivée du charlatan Dulcamara. Dans le livret, il est écrit qu'il
apparait dans un carosse doré. J'ai préféré une locomotive, fumante, extraordinaire, qui épate les villageois.
Les accessoires et les éléments du décor amovible soutiennent les évolutions des personnages sur la scène.
