Musique sacrée italienne
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Le Mans |
Solistes :
Sophie Landy (soprano)
Marie-Paule Bonnemason (alto)
Stabat Mater de Pergolese (1710-1736)
Chœur de femmes, solistes soprano et alto
Le Stabat Mater de Pergolèse jouit d’un
prestige extraordinaire, dû autant à la qualité de l’œuvre qu’aux
circonstances de sa composition. Pergolèse, âgé de 26 ans seulement, en
acheva en effet la composition quelques semaines avant sa mort et il confia
le manuscrit à son vieux maître à peine quelques jours avant de
disparaître : comment dans ces conditions ne pas voir une sorte de
prémonition dans ce que Bellini qualifiait de « divin poème de douleur » ?
Le début de l’œuvre est particulièrement
représentatif de l’art de Pergolèse : avec un matériau musical simple – une
base qui scande une marche douloureuse et deux voix supérieures qui
s’entrelacent en de subtiles dissonances – il crée un moment d’émotion
intense et retenue.
lamento della ninfa de Monteverdi (1567- 1643)
Chœur d'hommes, soliste soprano
Ce madrigal extrait du huitième livre des
madrigaux guerriers et amoureux appartient au genre théâtral et a été
composé vers 1638 à Venise.
Dans ce moment d'intensité musicale, grâce à la dissonance et à la virtuosité
vocale, Monteverdi nous offre la plainte d'une nymphe délaissée par son
amant, avec une profonde émotion dramatique et musicale. A la lamentation
éthérée de la jeune fille , le chœur des bergers chante une consolation
harmonieuse en réponse.
Messe de sainte Cécile de Scarlatti (1660-1725)
Chœur mixte à 5 voix, solistes soprano, alto et ténor
Inspirée d'une certaine modernité, cette messe composée au début du XVIII ème siècle
répond à un souci de séduction et de brio, caractéristique de la musique
religieuse en Europe à cette époque.
Cette œuvre remarquable, comparable qualitativement à une composition de Bach présente un grand
intérêt sur le plan purement musical et aussi sur le plan de la synthèse
stylistique des courants du début du XVIIIème siècle.
Elle fut composée par Alessandro Scarlatti pour le cardinal Acquaviva à Rome en octobre 1720.
L'œuvre comporte 5 séquences : Kyrie, Gloria, Credo, Sanctus & Agnus Dei. Celles-ci
construisent une polyphonie riche et concertante articulée par des
ritournelles et des réponses, alternant les soli et les chœurs. Les parties
très dynamiques comme celles du gloria entre autres créent un climat joyeux
grâce aux valeurs pointées des ritournelles instrumentales et aux notes
répétées de certaines parties vocales. La nature vocalisante et virtuose
offre le principal caractère de cette messe et certains passages sont
proches du madrigal polyphonique.