Musique sacrée italienne


Le Mans
Toulouse

Novembre et Décembre 2003

Ensemble Baroque de Toulouse

Direction musicale :
Michel Brun

Direction des choeurs :
Nelly Heuzé

Solistes :
Sophie Landy (soprano)
Marie-Paule Bonnemason (alto)

Stabat Mater de Pergolese (1710-1736)

Chœur de femmes, solistes soprano et alto

Le Stabat Mater de Pergolèse jouit d’un prestige extraordinaire, dû autant à la qualité de l’œuvre qu’aux circonstances de sa composition. Pergolèse, âgé de 26 ans seulement, en acheva en effet la composition quelques semaines avant sa mort et il confia le manuscrit à son vieux maître à peine quelques jours avant de disparaître : comment dans ces conditions ne pas voir une sorte de prémonition dans ce que Bellini qualifiait de « divin poème de douleur » ?
Le début de l’œuvre est particulièrement représentatif de l’art de Pergolèse : avec un matériau musical simple – une base qui scande une marche douloureuse et deux voix supérieures qui s’entrelacent en de subtiles dissonances – il crée un moment d’émotion intense et retenue.

lamento della ninfa de Monteverdi (1567- 1643)

Chœur d'hommes, soliste soprano

Ce madrigal extrait du huitième livre des madrigaux guerriers et amoureux appartient au genre théâtral et a été composé vers 1638 à Venise.
Dans ce moment d'intensité musicale, grâce à la dissonance et à la virtuosité vocale, Monteverdi nous offre la plainte d'une nymphe délaissée par son amant, avec une profonde émotion dramatique et musicale. A la lamentation éthérée de la jeune fille , le chœur des bergers chante une consolation harmonieuse en réponse.

Messe de sainte Cécile de Scarlatti (1660-1725)

Chœur mixte à 5 voix, solistes soprano, alto et ténor

Inspirée d'une certaine modernité, cette messe composée au début du XVIII ème siècle répond à un souci de séduction et de brio, caractéristique de la musique religieuse en Europe à cette époque.
Cette œuvre remarquable, comparable qualitativement à une composition de Bach présente un grand intérêt  sur le plan purement musical et aussi sur le plan de la synthèse stylistique des courants du début du XVIIIème siècle.
Elle fut composée par Alessandro Scarlatti pour le cardinal Acquaviva à Rome en octobre 1720.
L'œuvre comporte  5 séquences : Kyrie, Gloria, Credo, Sanctus & Agnus Dei. Celles-ci construisent une polyphonie  riche et concertante articulée par des ritournelles et des réponses, alternant les soli et les chœurs. Les parties  très dynamiques comme celles du gloria entre autres créent un climat joyeux grâce  aux valeurs pointées des ritournelles instrumentales et aux notes répétées de certaines parties vocales. La nature vocalisante et virtuose offre le principal caractère de cette messe et certains passages sont proches du madrigal polyphonique.